« Le système RIKA»   par Christian Raynaud

JOURNAL

 

 

                          Plusieurs systèmes existent pour l’analyse de tir sur ordinateur : SCATT, NOPTEL, RIKA, mais aussi MEC, SAM ...

et peut-être d’autres.

Triste nouvelle: RIKA ne répond plus en 2017! Sur internet, il reste un lien vers un site anglais mais on y trouve aucun service ni mises à jour du logiciel. Cependant, les heureux possesseurs de ce système sauront apprécier cet article.

Probablement le moins cher de tous, le RIKA nous a intéressé parce que l’on peut réellement tirer, des plombs à 10 m par exemple, en même temps que le dispositif enregistre les coups « virtuels » et les montre à l’écran.

La tentation était grande, pour vérifier la justesse des analyses proposées, de comparer les « vrais » trous et les impacts figurés.

D’emblée, la comparaison est édifiante: sur 10 coups, volontairement lâchés assez vite afin de constater la justesse de l’analyse de la raison des écarts, l’exactitude n’est pas absolue mais bien « réaliste ». Les fautes en direction sont indiquées correctement et la configuration générale du groupement est tout à fait acceptable. On pourrait même dire que le RIKA est légèrement plus sévère que le carton ! Cela provient sans doute de ce que la détection du départ du coup de fait par la petite vibration dans la carcasse de l’arme. L’appareil est, forcément, sensible car le tir à sec suffit à l’enregistrer ! Le logiciel fait le reste.

Sa sévérité relative vient sans doute du choix des programmeurs qui ont estimé que la faute s’amplifie pendant le trajet du projectile et que le score descend. Le tir réel pardonne plus !

Le principe de l’appareil est fort simple : 1/ monter, sous l’arme ou à côté, un petit tube contenant le récepteur optique et le détecteur de vibration. 2/ monter, sous la cible, un émetteur infra rouge. Le reste consiste en un boîtier chargé de la réunion des câbles et de les connecter au PC. Dans le cas du RIKA, ce boîtier affiche aussi les points et permet, en toute première utilisation, l’azimutage de base (« calibrage », « calibration », etc.).

Cette comparaison entre trous/carton et impacts/écran nous a aussi permis de constater qu’un appareil plus cher, le SCATT (russe), ne fait pas mieux en terme de réalisme.

Le but de cet article n’est pas de proposer plus que cette première approche. Convaincus de l’importance de tels systèmes d’entraînement, utilisés régulièrement par tous les grands champions comme par les écoles de tir des pays les plus avancés dans ce sport, nous rédigeons en ce moment un descriptif des fonctions les plus pointues ainsi qu’un manuel d’initiation à l’analyse.

Personnellement, notre choix se porte sur le RIKA (fabriqué en Autriche, avec donc un SAV facile). La firme nous fait une offre spéciale avec une très bonne réduction  pour une commande de 10 appareils. Les clubs ou tireurs qui seraient intéressés par un achat groupé peuvent prendre contact avec la direction technique. La fédération elle-même va en acquérir un certain nombre pour des séances de travail collectives.

Sachez aussi que le PC ne doit pas être très puissant, voilà même une bonne occasion de sauver de la ferraille les vieux PC 486, Pentium II et autres… sous Windows 95, 98, Millenium, XP sous 16 bits. Une bonne manière de réutiliser les machines obsolètes!

Pour le reste, les images et les légendes ici proposées devraient suffire.

Manuel complet commenté en pdf: ICI

Légendes :

« Ecran total » : la version 3.61 est largement multilingue, donc avec le français. Examinez ici l’écran complet qui se présente en cours d’utilisation. On distingue l’impact figuré et le bougé pendant les 5 secondes qui précèdent le tir. Avec de tels systèmes, le tir à la TV ferait de l’indice d’écoute !

« Analyse » : palette de choix des différentes analyses statistiques.

« test 10m » : A gauche, le carton troué donne 90/100, le RIKA 89 seulement !

 

« stat 1 » : point moyen des impacts et de la visée.

 

 

 

« stat 2 » : potentiel des points durant la tenue. Ici, le tireur lâche le plus souvent après 9 secondes mais il ferait mieux de lâcher 3 sec plus tôt !

 

 

« stat 3 » : diagramme de synchronisation gauche/droite et haut/bas. On remarque que les instant où la visée ne bouge ni dans un sens ni dans l’autre sont rares !

 

 

« stat 4 » : statistiques du bougé pour toute la série.